Une fois le squelette établi, il convient de pudiquement le recouvrir un peu.
La part la plus intéressante de la préparation est celle qui consiste à pondre les personnages.
En général, je sais qui sera le héros ou l'héroïne d'un conte dès les premiers traits que je gribouille. Le premier personnage à avoir voulu trouver son incarnation sous ma main aura été la fille de l'horloger, c'est donc elle qui sera au centre de l'histoire.
C'est sans doute une façon de procéder qui témoigne une fois de plus de ma grande fainéantise et de mon goût pour l'absence de contraintes. Je préfère toutefois me dire que c'est parce que je ne peux écrire que ce que j'aime et que je prends davantage de plaisir à m'attarder sur des personnages avec lesquels le lien de familiarité (le lien familial?) est devenu le plus grand.
1-
La fille de l'horloger est donc arrivée en premier, il s'agira par conséquent de mon héroïne.
Elle n'a pas encore de prénom, mais je l'ai vue tout de suite avec ses cheveux relevés et ses énormes binocles, ses mitaines une de laine épaisse, une de cuir souple, penchée sur sa table de travail, entièrement enfermée dans ses réalisations. Terriblement négligée, mais jolie! Il fallait que je la représente aussi sous cet aspect, cette apparence que personne ne voit jamais, pas même elle qui ne se regarde jamais dans un miroir. C'est aussi important que de savoir quel est son fruit préféré (la poire?) ou quel compositeur elle aurait pris plaisir à écouter (Bach sans doute, ou Royer, pour la précision de leurs oeuvres: elle aime la précision). Plus on en sait sur un personnage, plus il est facile de tomber dans sa tête et dans ses gestes. Un personnage n'a de chances de devenir réel que dès lors que l'on peut en dresser le portrait chinois complet.
Ce n'est pas sans une certaine tristesse ni une certaine frustration que je constate combien l'image pourtant nette que j'ai en tête est déformée par son passage par la pointe du porte-mines.
Beaucoup de choses manquent: le talent, la technique, la patience, le temps, le matériel.
Il me faudra gagner quelques points dans tous ces domaines pour être capable de donner aux illustrations le corps que je leur souhaite. Beaucoup de choses à corriger: la veste par exemple, dans le coin supérieur droit, elle ne doit pas être aussi cintrée. L'exécution finale à l'encre devrait corriger beaucoup de choses aussi, et contribuer à accentuer les zones de flou et celles de précision...
2-
L'Enchanteresse, n°3 sur le squelette, est pourtant la seconde à s'être frayé un chemin jusqu'au papier, ce qui va faire d'elle le deuxième personnage principal, alors qu'au départ je pensais à la Fille de l'Empereur. Voilà qui prouve bien que les idées se laissent souvent dépasser par les sensations.
Elle n'a pas davantage de prénom que la précédente, mais son image est aussi précise. Et elle aimerait sans doute les oeuvres de Shigeru Umebayashi, mais je n'arrive pas à savoir quel est son fruit préféré. Il est possible qu'elle leur préfère les légumes en fait. Les aubergines séchées tiens.
Elle soignait son apparence avant, ses vêtements sont donc les vestiges d'anciens atours de belle qualité, mais ses diverses obsessions ont poussé ce soucis-là dehors.
Voilà pour les deux premiers personnages qu'il me restera encore à baptiser.
Des idées?
La part la plus intéressante de la préparation est celle qui consiste à pondre les personnages.
En général, je sais qui sera le héros ou l'héroïne d'un conte dès les premiers traits que je gribouille. Le premier personnage à avoir voulu trouver son incarnation sous ma main aura été la fille de l'horloger, c'est donc elle qui sera au centre de l'histoire.
C'est sans doute une façon de procéder qui témoigne une fois de plus de ma grande fainéantise et de mon goût pour l'absence de contraintes. Je préfère toutefois me dire que c'est parce que je ne peux écrire que ce que j'aime et que je prends davantage de plaisir à m'attarder sur des personnages avec lesquels le lien de familiarité (le lien familial?) est devenu le plus grand.
1-
La fille de l'horloger est donc arrivée en premier, il s'agira par conséquent de mon héroïne.
Elle n'a pas encore de prénom, mais je l'ai vue tout de suite avec ses cheveux relevés et ses énormes binocles, ses mitaines une de laine épaisse, une de cuir souple, penchée sur sa table de travail, entièrement enfermée dans ses réalisations. Terriblement négligée, mais jolie! Il fallait que je la représente aussi sous cet aspect, cette apparence que personne ne voit jamais, pas même elle qui ne se regarde jamais dans un miroir. C'est aussi important que de savoir quel est son fruit préféré (la poire?) ou quel compositeur elle aurait pris plaisir à écouter (Bach sans doute, ou Royer, pour la précision de leurs oeuvres: elle aime la précision). Plus on en sait sur un personnage, plus il est facile de tomber dans sa tête et dans ses gestes. Un personnage n'a de chances de devenir réel que dès lors que l'on peut en dresser le portrait chinois complet.
Ce n'est pas sans une certaine tristesse ni une certaine frustration que je constate combien l'image pourtant nette que j'ai en tête est déformée par son passage par la pointe du porte-mines.
Beaucoup de choses manquent: le talent, la technique, la patience, le temps, le matériel.
Il me faudra gagner quelques points dans tous ces domaines pour être capable de donner aux illustrations le corps que je leur souhaite. Beaucoup de choses à corriger: la veste par exemple, dans le coin supérieur droit, elle ne doit pas être aussi cintrée. L'exécution finale à l'encre devrait corriger beaucoup de choses aussi, et contribuer à accentuer les zones de flou et celles de précision...
2-
L'Enchanteresse, n°3 sur le squelette, est pourtant la seconde à s'être frayé un chemin jusqu'au papier, ce qui va faire d'elle le deuxième personnage principal, alors qu'au départ je pensais à la Fille de l'Empereur. Voilà qui prouve bien que les idées se laissent souvent dépasser par les sensations.
Elle n'a pas davantage de prénom que la précédente, mais son image est aussi précise. Et elle aimerait sans doute les oeuvres de Shigeru Umebayashi, mais je n'arrive pas à savoir quel est son fruit préféré. Il est possible qu'elle leur préfère les légumes en fait. Les aubergines séchées tiens.
Elle soignait son apparence avant, ses vêtements sont donc les vestiges d'anciens atours de belle qualité, mais ses diverses obsessions ont poussé ce soucis-là dehors.
Voilà pour les deux premiers personnages qu'il me restera encore à baptiser.
Des idées?
Maurice et jambonneau ;) Mais non Tayena et Ezahelle. Un peu trop de science fiction pour ado voila se que ça donne au niveau des noms!
RépondreSupprimerGros bisous
J'avance et recule dans les publications ... je triche, oui. Par souci de cohérence.
RépondreSupprimerJe suis en plein origami: mon support est là.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Origami
La légende de ces 1000 Grues m'interpelle.
Cette enfant morte prématurément pourrait soumettre au temps ou celui qui le "sert" la rancoeur qui justifierait le maléfice.
Sous des traits, qui te ressemblent ..., vu de chez moi, un amalgame de lettres, syllabes ou diphtongues diverses ne me sautent pas à l'esprit pour transposer quelques uns de tes pseudos...
Risqué de récupérer Sadako pour en faire une Sakado ... Sadori serait plus à mon goût.
Sad à certains égards et Ori, comme prévu.
Mon enchanteresse est un fantôme ...
J'essaie ...
Même dans les poubelles il y a du récupérable.
J'essaie ...
Continue, toi !!!