En 2oo7, un petit malin a jugé amusant de chiper mon sac lequel contenait, outre une boîte de minis crayons de couleur (fort onéreuse) dont la perte m'a accablée plus que je ne saurais l'exprimer, un petit Moleskine qui se remplissait honorablement de mes premiers tâtonnements dans l'exploration de l'enluminure. L'enluminure, exercice ô combien apaisant -sauf lorsque l'on rate un passage à l'encre après quinze bonnes heures de travail préparatoire. Plus de trois ans après le tragique incident, je décide d'exhumer mes encres (qui ont pour la plupart séché dans leur flacon), mes plumes (qui auraient rouillé, si elles n'avaient pas été gangrennées préalablement par des années de mauvais stockage), et mes pinceaux (ou bien hirsutes, ou bien chauves). C'est armée de tout cet attirail du pauvre que je me suis attablée cet après-midi, Le Secret de Kells sur les oreilles en guise de stimulus, avec la ferme intention de ' m'y remettre '. Un d...