Gotcha! 3- La Fille de l'Empereur: (et ce n'est pas sans un puissant plaisir que j'ai écrit cette ligne!) Longtemps, j'ai rêvé d'elle les yeux ouverts et le crayon à la main. Elle a eu toutes les apparences possibles et imaginables, à chaque fois quelque chose clochait: trop de caractère, trop réservée, trop rock 'n' roll trop dix-neuvième, trop futuriste... Voyez plutôt: '(...) la Fille de l'Empereur aime prendre son bain à l'eau tiède, elle estime qu'un hibiscus est une plante vulgaire, elle aimerait Marguerite Yourcenar mais pas Virginia Woolf, mourrait de honte en espadrilles et d'ennui sous un ciel étoilé, elle se sent à l'aise dans un bustier mais pas en col roulé... ' Celle-ci me semble remplir les conditions: Reprenons le Squelette . Nous avons maintenant le trio principal de l'histoire incarné, crayonné et encré. Les figures masculines n'ont pas la même importance, justement parce que ce sont des figures: le père...
Elle étreignait l'arbre, le corps secoué de sanglots, comme si ce n'était pas un arbre, mais son père qu'elle avait perdu, son grand-père qu'elle n'avait pas connu, son bisaïeul, son trisaïeul, un homme infiniment vieux venu des plus lointaines profondeurs du temps pour lui tendre son visage dans l'écorce rugueuse de l'arbre. Milan Kundera "L'insoutenable légèreté de l'être"
RépondreSupprimer