Accéder au contenu principal

Articles

Affichage des articles du janvier, 2015

L'homélie

Réceptacle du temps et de la vacuité Des échos du néant et des marcs oubliés  Je compte sur mes os, sabliers qui s’égrènent, La course des étoiles. Telle fuit, l'autre arrive. Sur la lande de riens Une prairie mobile éclot chaque matin ; Et ce champ des possibles irrigué par mes veines Le soir venu, se voile. Hier est oublié, demain n'existe pas, Pointillés de destin, grammaire en un coma Mis entre parenthèses. Aujourd'hui n'épelle qu'un mot d'indifférence, Point sans coordonnées, produit sans référence Où se coule l'ascèse. Ce prénom oublié qui jadis fut le mien Ajoute un paradoxe de vigueur au tien. Le jonc qui les relie, De leur martyr antique aux eaux contemporaines Plie, mais ne rompt jamais. Dans les jours de sa chaîne Se love une homélie. L'arbre, en son champ d'étoiles, aspiré par le vide, Étale sa ramure épuisée et cupide Vers hier, vers demain ; Et les spectres à l'affût dans

Swarm

200è post.

La minute Transhumaniste

Il semblerait que le problème, tous les problèmes en fait, viennent du métabolisme humain, et en particulier de sa mortalité.  En effet, pour faire passer une idée, la tendance semble encourager la prise d'armes, car il est évident qu'il est plus simple de prendre un gun et de tirer sur celui ou ceux avec lesquels on est en discorde que de s'asseoir à une table avec un crayon, du papier (des cookies et un verre de lait, en option), avec des gens, et de discuter. Réfléchir, c'est fatigant. Monter des associations, c'est fatigant. Construire sur le long terme, c'est fatigant. Discuter, c'est fatigant. S'instruire pour avoir de quoi argumenter lorsque l'on discute, c'est hyper-fatigant. Prendre sur soi, c'est fatigant et contrariant. Penser aux autres, penser à créer un équilibre, une harmonie, un espace où chacun a la parole, où chacun a la possibilité et la latitude de penser et de s'instruire à son tour, c'est fatigant et com

#HumansAreAConondrum

Être ou ne pas être Charlie : une expression idiomatique est née

Définition de l’expression « Je suis Charlie » , à dater du 7 Janvier 2o15 . Comme pour toute expression idiomatique, la datation a son importance. Ainsi, avant l’après-midi du 7 Janvier 2o15 (GMT+1), s’exclamer ou dactylographier « Je suis Charlie » était porteur de sens tout à fait distincts de celui que l’on cherche à véhiculer depuis que Joachim Roncin , directeur artistique et journaliste au magazine Stylist , l’a figé sous hashtag dans un Tweet. Avant cela « Je suis Charlie » pouvait signifier : « Je me prénomme Charlie » , « Mon prénom est Charles, mais je me sens des atomes crochus avec vous qui m’incitent à vous délivrer spontanément mon surnom en vue d’installer entre nous les fondements d’une relation de confiance et de complicité » ou encore « Je suis le Boss d’une agence d’espionnage recrutant des donzelles canon, athlétiques et calées, qui ne s’exprime que par boîte vocale interposée » . On peut aller plus loin et ajouter « Cette petite fête était sympa, mais j’ai si