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Articles

Affichage des articles du septembre, 2010

La Fabrique à Contes -II- Les Personnages

Une fois le squelette établi, il convient de pudiquement le recouvrir un peu. La part la plus intéressante de la préparation est celle qui consiste à pondre les personnages. En général, je sais qui sera le héros ou l'héroïne d'un conte dès les premiers traits que je gribouille. Le premier personnage à avoir voulu trouver son incarnation sous ma main aura été la fille de l'horloger, c'est donc elle qui sera au centre de l'histoire. C'est sans doute une façon de procéder qui témoigne une fois de plus de ma grande fainéantise et de mon goût pour l'absence de contraintes. Je préfère toutefois me dire que c'est parce que je ne peux écrire que ce que j'aime et que je prends davantage de plaisir à m'attarder sur des personnages avec lesquels le lien de familiarité (le lien familial?) est devenu le plus grand. 1- La fille de l'horloger est donc arrivée en premier, il s'agira par conséquent de mon héroïne. Elle n'a pas encore de prénom, mais

La Fabrique à Contes -I- Le Squelette

Encouragée par les premières réactions au post précédent sur Facebook, je me lance donc toute guillerette dans la fastidieuse entreprise de la création organisée. Contrainte, discipline, d'accord, mais en réalité tout commence par un rêve. (qu'Eric M. soit rassuré: Muse il y a tout de même) Loin de moi l'idée de vouloir me mesurer à Walt Disney en déclarant ceci, d'autant qu'il n'y a pas grand chose de magique dans le procédé, ni même de très plaisant si on veut être honnête, pourtant presque tout ce que j'ai pu écrire ou dessiner jusqu'à aujourd'hui est venu de là: un sommeil agité, un rêve (en fait de rêve, un cauchemar plus souvent: je ne me souviens quasiment jamais de mes 'jolis' rêves), des sensations encore palpables au réveil, une humeur (souvent mauvaise, ou glauque) qui vous suit toute la journée et des images lancinantes qui vous trottent dans le corps de la même façon. La 'nuit' qui a précédé l'envie de ce conte de rou

La Fabrique à Contes - Partie Première -

Depuis quelques mois, un silence de plomb pèse sur les pages de mon Livre de Contes , malgré la réelle abondance d'idées glânées ça et là au gré du vent et de la coopération de mes amis proches. Il faut bien dire qu'à l'exception du tout premier qu'il ma fallu plus de deux ans pour achever ( l'écris? l'écris pas? oh puis si! oh non finalement... ), tous mes contes ont été écrits d'une traite et illustrés dans la même lancée, sans que je prenne le temps de réfléchir vraiment à leur construction. Mais voilà, on ne peut pas indéfiniment se laisser aller aux caprices de l'inspiration. Des fois, il faut se secouer un peu et voir ce que ça donne, de créer sous la contrainte. Aujourd'hui, deux embryons de contes se promènent autour de et en moi, non pas deux embryons jumeaux, tout au contraire: ils sont aussi différents dans leurs contenus, leurs sources et leurs motivations qu'il est possible de l'être dans ce contexte et avec cette même ligne c

Pleased to please.

Depuis que je gribouille, j'ai accumulé un nombre incalculable de morceaux de papier, de feuilles, de coins de cahiers, sur lesquels on peut suivre l'évolution de ma gribouillophilie. Parmi tous ces supports, les premiers à témoigner de la maladie sus-nommée étaient ceux sur lesquels s'alignaient mes cours. Les fragments de mes cours devrais-je dire, les joues légèrement teintées de l'ocre de la honte. De vrais dessins, aboutis et soignés, je n'en ai pourtant quasiment plus aucun en ma possession, ils ont tendance à me glisser des doigts et à partir vers ceux ou celles qui les ont inspirés et qui sont leurs propriétaires légitimes. Certains de ceux que vous trouverez sur ce blog ont eu ce destin: à la joie ou l'embarras de leurs destinataires, je suis plutôt mal placée pour le dire, mais enfin voilà: je ne pouvais ni ne voulais les garder en sachant qu'ils avaient au final bien peu de 'moi' en eux, si ce n'est l'intermédiaire formant/déform

Please, Flattr-me!

Aujourd'hui, grâce à son gentil frérot, Votre servante découvre la Vie Moderne. Et c'est une chose formidable. Jadis, les paiements s'effectuaient en choux, en oeufs et en kilos de sel, en vaches et en mobilier, en cruches et en peaux tannées. Parfois même en chair, mais ne nous égarons pas. Puis l'Homme a mis de la valeur sur l'Or, parce qu'il fallait bien uniformiser les choses. Puis nous sommes passés aux pièces, et aussi aux billets. Jusque là, on avait encore à peu près la notion des dépenses, parce que les biens s'échangeaient et avaient une valeur matérielle relative, palpable. Puis on a pu payer des articles par chèque ou par carte bancaire, ce qui vous donnait déjà globalement l'impression de ne pas dépenser grand chose, jusqu'au jour où les Dieux se sont aperçus que les mains se faisaient tremblantes même en tendant aux commerçants quelque chose d'aussi abstrait qu'une carte de plastique ou un morceau de papier griffonné. Donc, afin