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La Fabrique à Contes -II- Les Personnages (suite)





Gotcha!

3- La Fille de l'Empereur: (et ce n'est pas sans un puissant plaisir que j'ai écrit cette ligne!)

Longtemps, j'ai rêvé d'elle les yeux ouverts et le crayon à la main. Elle a eu toutes les apparences possibles et imaginables, à chaque fois quelque chose clochait: trop de caractère, trop réservée, trop rock 'n' roll trop dix-neuvième, trop futuriste... Voyez plutôt:




'(...) la Fille de l'Empereur aime prendre son bain à l'eau tiède, elle estime qu'un hibiscus est une plante vulgaire, elle aimerait Marguerite Yourcenar mais pas Virginia Woolf, mourrait de honte en espadrilles et d'ennui sous un ciel étoilé, elle se sent à l'aise dans un bustier mais pas en col roulé...'

Celle-ci me semble remplir les conditions:



Reprenons le Squelette.
Nous avons maintenant le trio principal de l'histoire incarné, crayonné et encré.
Les figures masculines n'ont pas la même importance, justement parce que ce sont des figures: le père, l'empereur, le prince charmant, des personnalités effacées derrière leur fonction. Si je devais les dessiner -et je le ferai peut-être au moment de l''illustration' à proprement parler, ils seraient identifiés par leurs attributs, et pas par leurs visages.
Ce n'est pas par mépris global de la gent masculine: dans certains de mes contes, il y a des hommes qui ont subi le même traitement d'épluchage qu'aujourd'hui mes trois héroïnes. Au contraire, il faut leur reconnaître ici un rôle décisif, c'est pour et par eux que tous les détours et impulsions dramatiques se mettent en place. Toute l'histoire se passe sous leur influence, dans leur orbe. C'est justement pour ça qu'ils n'ont pas besoin de leur incarnation précise.

Un parfum n'a pas d'aspect défini et pourtant il enchante, réjouit, calme, tonifie, écoeure avec une grande efficacité.



Maintenant que nous avons donc nos donzelles sur le papier, il reste à les nommer, à leur donner un cadre, un entourage, à les poser in situ.

Cela devrait aller plus vite, maintenant qu'elles existent!



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Commentaires

  1. Bravo !!!
    J'admire les dessins.
    Je m’imprègne des personnages.
    Je m'asperge de parfum (superbe métaphore) et
    .
    .
    .
    .
    plus rien dans le flacon au moment où je vais découvrir les prénoms !!!
    Bravo !!!
    Vengeance !!!
    Imagine une plaque de chocolat succulente en vitrine d'une boutique .......................................................................................................... fermée. Elle est fermée la boutique !
    Voilà à peu près comment je m'en vais me coucher.
    Merci pour finir. En vrai.
    T'es géniale !

    RépondreSupprimer
  2. La fille de l'Empereur est superbe.
    Un caractère à la "Paris Hilton".
    Les traits que tu lui donnes ... divine.
    Pourquoi pas Paris ?
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    Pour être aussi jolie, malgré tout, elle doit être quelque part dans un autre Hôtel de la capitale. Où on sait ce que regarder les étoiles procure. Parme rime avec Charme.
    <3
    Cadeau du soir Miss !
    Bonne inspiration pour la suite !

    RépondreSupprimer
  3. Encore moi ...
    Je me suis demandé: pourquoi le regard de la fille de l'empereur est orienté par l'annotation "son prince"?
    Je me suis mis sur la tranche du moniteur pour voir dans ses yeux... il a fallu que je m'applique pour mirer le reflet de ceux du Prince. Ce n'est pas le regard de la Joconde !!!
    Tout le respect à l'auteur. ; )
    J'ai vu le Prince !!!

    RépondreSupprimer
  4. Alors voilà, je voulais une Hélène. Ou une Elaine, mais pas la super-belle (une belle-Hélène, c'est surfait, faudrait voir à pas prendre les gens pour des poires).
    Je voulais que la fille de l'Horloger soit Elaine, mais mytho-logiquement ça ne colle pas (trois fois rien, hein, mais Troie alors?)...

    Il faudrait que ta Paris soit une Elaine,
    que mon Hélène soit Pâris (sans le chapeau sur le a, je mords, j'ai une tête à loger mes personnages dans des Hilton, moi?!). Ca nous ferait la belle belle Elaine, et Pâris.

    Je ne vais tout de même pas appeler l'Enchanteresse Hera?!
    si?

    RépondreSupprimer
  5. Pomme, popopom, popopom, pom, pom ... chantait un ursidé avant que j'aille me coucher ...
    Je ne vais Pâ risquer de m'embrouiller dans ce scénario que toi seule a bâti.
    Google est mon ami, certes, mais athée navré de ces affres aux dites mythologies, je pose difficilement une théorie constructive.
    Je te laisse avec les laines des moutons de Pâris. Tu maîtrises l'histoire de bout en bout car quelqu'un t'a nommé Reine du Manoir: la seule capable de le faire dans ce cas est Hera, etc,etc ...
    On ne peut jamais compter sur moi... :(
    Je suis nul en histoire, on ne peut conter sur moi encore.
    A défaut de recevoir des suggestions, tu sais au moins quoi éviter ...
    Je t'ai faite perdre ton temps.
    (Je devrais noter Tardis en première phrase dans ce genre de cas ... moins de temps perdu ...)
    I appollongize.

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